Pourquoi développer ou renforcer

ses compétences de formateur ? 

L’économie française souffre structurellement de la faiblesse des compétences de base des actifs, de leur obsolescence et d’un décalage entre les compétences des salariés et leur emploi. En temps « normal » la formation constitue donc un élément clef de la compétitivité des entreprises françaises.

A l’heure actuelle, la crise économique conséquente à la crise sanitaire du Covid-19 renforce encore l’intérêt de la formation et du développement des compétences. 

Parallèlement, apparaît une évolution des métiers et des compétences de plus en plus rapide : la part de ceux déclarant que leur métier évolue très vite a augmenté de 9 points (passant de 33% à 42%). De même, un actif sur deux pense faire le même métier mais pas forcément de la même manière (48%), un chiffre également en hausse de 6 points par rapport à l’année dernière et qui démontre l’importance de la formation professionnelle continue dans l’accompagnement de la vie professionnelle des actifs.

In fine, c’est près de la moitié des actifs qui pensent changer d’emploi à plus ou moins long terme (49%) et un tiers (33%) qui pensent changer d’emploi dans les deux ans à venir.

Afin de soutenir et développer l’économie française, le gouvernement a lancé, le 3 septembre 2020, un plan de relance historique de 100 milliards d’euros pour redresser l’économie et faire la « France de demain ». Inscrit dans la continuité des mesures de soutien aux entreprises et salariés lancées dès le début de la crise de la Covid-19, ce plan vise à transformer l'économie et à créer de nouveaux emplois. Il repose sur trois piliers : l’écologie, la cohésion et la compétitivité : la formation et le développement des compétences constituent deux leviers permettant aux entreprises d’être plus compétitives. Ces enjeux économiques et sociétaux d’une ergonomie pédagogique innovante sont mis en exergue par le plan de transformation et de digitalisation de la formation.

Les approches de la formation sont en train d’évoluer, de muer, de se transformer sous une quadruple pression :

  • La première provient des exigences d’innovation de nos organisations et industries qui nécessitent des processus, des ressources, des compétences différentes de celles du passé.
  • La crise sanitaire et économique a mis en lumière des faiblesses économiques et sociales, en particulier dans le champ des compétences numériques. Le premier confinement du printemps 2020 a à la fois démontré la capacité d’adaptation du secteur de la formation qui a dû, sans aucune préparation, basculer la formation à distance pour assurer la continuité pédagogique, mais aussi l’urgence démocratique, sociale et économique d’accélérer la digitalisation et l’hybridation des formations
  • Les nouvelles technologies impactent fortement la formation et ouvrent le champ des possibles (plateformes, capsules numériques, corrections automatiques drop box, chat, outils collaboratifs...). Ces technologies peuvent faciliter l’apprentissage, mais elles nécessitent également un accompagnement, car elles ne vont pas de soi.
  • Le nombre d’apprenants issus de la génération Y voire Z évolue rapidement au sein des entreprises.  Ces « Digital Natives » ou « New Millennium Learners » (OCDE, 2008) ont un mode d’apprentissage propre à leur génération, fondé sur une importante maîtrise du numérique et des réseaux sociaux.

La formation professionnelle vit donc une période mouvementée sous l’impulsion simultanée de ces différents facteurs d’évolution qui reconfigurent à la fois les activités des professionnels et leur écosystème.  La digitalisation du système de la formation professionnelle s’inscrit dans un mouvement global de transformation numérique de l’économie.

En créant ce parcours, l’Ecole Supérieure des Formateurs  propose un programme de formation permettant de répondre à la nécessaire professionnalisation des formateurs et aux enjeux de la transformation de la pédagogie. Ainsi les parcours de formation basculent vers un modèle plus hybride, associant les modalités pédagogiques adaptées aux besoins des apprenants et des entreprises. 

Cette formation a pour ambition d’attester de la maîtrise d’une ingénierie résolument orientée vers l’atteinte de résultats mesurables, de méthodes plus actives, d’outils et de techniques pédagogiques innovantes, synchrones et asynchrones, visant à rendre l’apprenant véritablement acteur de ses apprentissages, favorisant ainsi la montée effective en compétences professionnelles.  

Elle a aussi pour objectif de contribuer à l’émergence d’une filière française d’excellence des acteurs de la compétence, promouvant au sein des organisations, publiques ou privées, de nouvelles modalités d’apprentissage.